Les Kezayitims (quantités minimales requises) de matsa :
Afin de pouvoir exécuter les mitsvotes qui suivent durant Pessa’h, il nous est nécessaire de connaître quelle portion de matsa constitue un kezayite dans l’exécution des mitsvotes suivantes : motsi matsa, korec’h, afikomane, Barec’h — prière après le repas.
Introduction:
Nous avons passé plusieurs longues journées à effectuer des recherches pour établir ce qui constitue exactement un kezayite. Ce fut un travail particulièrement difficile étant donné que tous les shiourims ont originellement été donnés en volumes et qu’il nous a fallu convertir les quantités en poids afin de pouvoir les appliquer de façon pratique. (Les mesures originales ne pouvaient être utilisées qu’en écrasant de la matsa pour en mesurer le volume.) Les mesures de poids sont particulièrement utiles, puisque nous aurons besoin de connaître le poids de la matsa pour calculer les quantités de glucides qu’elle contient (nous y reviendrons plus tard). C’est pour quoi,
nous énonçons les poids en grammes et non en onces; les glucides se calculent à partir de grammes.
Étant donné que plusieurs opinions diffèrent concernant les formules de conversion des cm3 (une unité de volume) en grammes (une unité de poids), il n’a pas été facile d’obtenir des mesures de shiourims en poids. Nous avons donc utilisé les shiourims les plus stricts, tirés du séfère Middos Vshiuri Torah, où l’auteur a calculé ces mesures à l’aide d’outils spéciaux. Étant donné que certains facteurs, comme l’humidité contenue dans la matsa, peuvent influencer le poids (si
une matsa cuit pendant quelques secondes de plus, elle sera plus légère), la formule que nous avons utilisée tient aussi compte de ce facteur. En suivant les shiourims que nous suggérons, vous mangerez sans doute plus de matsotes que la quantité requise, au lieu d’en manger moins. (Autres sources utilisées : « Piskei Tshuvos » de Rabbin Simchah Benzion Rabinovitz shlita, «The laws of Pesach» de Rabbin Blumenkrantz shlita, «Seder H’oroch» et Halachas of K’Zayis» de Rabbin Yisroel Pinchos Bodner shlita. De plus, Rabbin Bodner a partagé avec nous ses vastes connaissances lors de conversations téléphoniques.)
En plus de présenter le shiour précis en poids, nous avons inclus une comparaison par rapport à une matsa entière (c’est-à-dire, un tiers de matsa, un quart de matsa, etc.). Vous remarquerez peut-être qu’il est presque impossible d’être exact en utilisant cette méthode de mesure, mais nous l’avons incluse pour vous donner une idée approximative de la taille et de la forme de la portion dont nous discutons.
Les matsotes faites à la machine sont généralement uniformes quant à la taille et à l’épaisseur. Ainsi, on peut donner un shiour qui sera valable pour toutes les matsotes faites à la machine. Par contre, les matsotes faites à la main, que l’on appelle communément chmourah matsotes, peuvent varier énormément quant au poids, à la taille et à l’épaisseur. C’est pour cela qu’il est impossible d’assigner un shiour précis comme kezayite de norme pour toutes les matsotes faites à la main.
Il est par contre possible d’obtenir une approximation assez près du shiour nécessaire en pesant les matsotes. De façon générale, les matsotes minces pèsent 51 grammes; les matsotes moyennes pèsent 58 grammes; et les matsotes épaisses pèsent 72 grammes. (Normalement, une livre de matsotes donne 9 matsotes minces, 7 1/2 moyennes, et 6 matsotes épaisses.)
Les données concernant les glucides nous ont été fournies par le fabricant de matsotes Manischewitz.
Portion déterminée : 1 matsa (32 g)
Quantité totale de glucides : 27 g
Fibre alimentaire : 1 g
Selon les informations ci-dessus, la matsa a un indice glucidique de 81 % ou de 0.81. (Vous trouverez des instructions sur la façon d’utiliser les indices glucidiques dans notre article de Tou Bichevate. Selon les boulangeries de matsa, les informations nutritionnelles seraient les mêmes pour la chmourah matsa que pour la matsa faite à la machine. Même si la quantité d’humidité peut varier dans les matsotes faites à la main, il est impossible d’obtenir des chiffres plus précis.
Certains fabricants de matsotes prétendent que leurs matsotes contiennent plus de son que d’autres, ce qui augmente le contenu en fibre et réduit le contenu actuel en glucides. Par contre, nous n’avons pu obtenir
aucune information nutritionnelle à ce sujet. Si vous utilisez ces matsotes, il est recommandé de sous-estimer légèrement leurcontenu en glucides
(Remarque : Dans des articles précédents, nous avons déclaré que la matsa a un indice glucidique de 70 %. Cette information était basée sur les informations nutritionnelles de ‘hamets dik matsotes. L’indice glucidique de la matsa de Pessa’h est de 81 %.)
Ne pas oublier:
Dans les poskimes, nous apprenons que les gens qui sont malades (‘holah) peuvent utiliser les shiourims les moins élevés. Une personne diabétique n’est pas considérée comme étant une personne malade, mais si quelqu’un gère sa consommation de glucides pour des raisons de santé, telles que le diabète, surtout si cette personne a choisi comme traitement de réduire les glucides dans son alimentation, il lui serait permis d’utiliser les shiourims les plus bas. (Il est entendu qu’il faut discuter ces questions avec un Rav qui comprend les besoins du diabète.)
Le Zohar Hakodosh déclare que la matsa est « Meic’hlah D’asvasah » (un aliment qui guérit). Les gens croient souvent par erreur que manger de la matsa ne peut faire de tort puisque c’est un aliment qui guérit. Tout de même, nous savons qu’une surdose de médicaments peut être très dommageable. Cette règle vaut aussi pour la matsa. Elle guérit lorsqu’elle est consommée dans les bonnes proportions, mais pas quand on en consomme un surplus.
Le Nodah B’Yehudah, qui est à l’origine des règles les plus strictes concernant les shiourims, déclare que dans le cas où les nouvelles règles qu’il a établies, où les shiourims sont plus élevés, provoquent un besoin d’indulgence, le shiour le moins élevé devrait être utilisé.
Il est aussi bien connu que même si le Rav Brisker zt»l était très rigoureux sur toutes les questions halac’hiques, il était normalement indulgent quant
aux questions sur les halac’hotes du jeûne de Yom Kippour. Il a expliqué qu’en étant indulgent par rapport à une mitsva pour des raisons de santé, il était en fait rigoureux par rapport à la mitsva « véc’haïe bahem » (règles par lesquelles vous vivrez). Ce principe s’applique ici aussi : en utilisant la quantité la plus élevée dans le but d’agir rigoureusement, et ce, au risque de sa santé personnelle, on agit en fait avec indulgence envers l’importante mitsva « véc’haïe bahem ». Même le Nodah B’Yehudah n’approuvait pas l’utilisation des shiourims plus élevés lorsqu’en fin compte il en résultait de devoir agir avec indulgence — comme ce serait le cas ici.
Il est aussi notable que le Chazan Ish, reconnu pour préconiser l’utilisation de shiourims les plus élevés, utilisait en fait pour lui-même la quantité la moins élevée (17 g de matsa).
Les différents shiourims :
Il existe plusieurs opinions différentes concernant la mesure appropriée d’un kezayite. Le Chulchan Aruc’h stipule que la moitié d’un oeuf constitue un kezayite, tandis que le Rambam prétend que la mesure exacte est le tiers d’un oeuf. De plus, les débats se poursuivent quant à connaître la quantité qui constitue la mesure halac’hique d’un oeuf. Le Chazan Ish prétendait qu’un oeuf mesurait 100 cm3. C’est la mesure généralement respectée pour mesurer un kezayite de matsa durant Pessa’h. Le Grach Naah avance qu’un oeuf mesure 57,6 cm3, et le séfère « Halachos of K’zayis » se sert de 55 cm3 comme mesure pour un oeuf.
Ces opinions constituent trois shiourims différents que nous utiliserons dans l’analyse présentée dans cet article. Ces shiourims sont :
1) Un kezayite est la moitié d’un oeuf, ou 50 cm3. [Chazon Ish zt”l] 2) Un kezayite est la moitié d’un
oeuf, ou 28,8 cm3. [Grach Naah]
3) Un kezayite est le tiers d’un oeuf (l’oeuf mesurant 55 cm3) ou 18,3 cm3. [Rambam]
(Nous avons converti ces shiourims en quantités de poids, en utilisant une proportion de 100:55; c’est-à-dire, 100 cm3 vaut 55 grammes.)
Veuillez prendre note qu’il existe des shiourims plus bas, mais nous ne les avons pas inclus dans cet article. Si l’on a besoin de réduire les glucides encore plus, il s’agit d’une question à discuter avec un Rav (vous pourriez aussi nous appeler pour en discuter plus avant).
Quel shiour vous faut-il utiliser?
Motsi matsa :
La mitsva de consommer un kezayite de matsa le premier soir de Pessa’h est d’oraysa (un commandement de la Torah). C’est pourquoi, pour être certains d’avoir accompli la mitsva, nous devons utiliser un shiour dont la mesure est conforme aux méthodes de calcul les plus rigoureuses. Le premier shiour mentionné plus haut, celui de Chazan Ish, est le plus rigoureux. C’est donc la quantité favorisée pour faire motsi matsa le premier soir de Pessa’h.
Ce shiour (27.5 g) contient 22.3 g de glucides. (27.5 X 0.81 = 22.3)
Utilisez les indications suivantes :
Le Choulc’hane Arouc’h stipule qu’initialement, si cela n’est pas trop difficile, une personne devrait manger deux kezayitims; un kezayite provenant de la matsa du dessus du ka’arah, et un kezayite provenant de la matsa brisée du centre. Les poskimes déclarent que ce shiour plus élevé (50 cm3/ 27,5 g) est techniquement deux fois plus gros que la plus petite mesure de kezayite (18,3 cm3/ 10 g). Donc, en prenant la moitié de ce shiour de la matsa du dessus, et la moitié de ce shiour de la matsa du milieu, l’individu aura répondu aux exigences du Choulc’hane Arouc’h qui demandent de prendre deux kezayitims. (Même si deux morceaux totalisent seulement un kezayite de la mesure la plus élevée, cela équivaut à deux kezayitims du shiour le plus bas — et cela est suffisant.) Pour connaître d’autres opinions sur ce sujet, consultez le « Piskei Tshouvohs », page 262.
Par exemple, si l’on utilise des matsotes minces, il faudra un peu plus de la moitié d’une matsa pour obtenir le shiour le plus élevé. Dans ce cas, la personne devrait casser un quart de la matsa du dessus et un autre morceau de la même taille à partir de la matsa du milieu. En prenant un morceau à partir de chacune des matsotes, on aura rempli l’obligation midirabananne qui prescrit de prendre un kezayite de chaque matsa. En mangeant un total d’une demi-matsa on aura rempli l’obligation prescrite dans la Torah de manger un kezayite de matsa.
Certains poskim soulignent particulièrement que l’on ne devrait pas manger plus de matsa que ce qui est requis pour motsi matsa, étant donné qu’il est préférable d’avaler un kezayite entier en une fois. De plus, si l’on mange trop pour motsi matsa, alorsconsommer l’Afikomanne constitue un ac’hilat gasah (se bourrer).
Korec’h :
La mitsva de consommer le korec’h (un kezayite de maror en sandwich entre un kezayite provenant de la matsa du dessous) est midirabananne.
C’est pourquoi nous pouvons utiliser le second shiour plus indulgent, de 16 g. Ce shiour (16 g) contient 13 g de glucides. (16 X 0.81 = 13) Utilisez les indications suivantes :
Lorsqu’il est difficile pour une personne de manger de la matsa, elle peut utiliser le troisième shiour, plus petit, de 10 g.
Ce shiour (10 g) contient 8 g de glucides. (10 X 0.81 = 8)
Utilisez les indications suivantes :
Afikomanne:
La mitsva de la consommation de l’Afikomanne est midirabananne. Les poskimes déclarent qu’il est préférable de manger deux kezayitims de matsa pour l’Afikomanne (un kezayite pour commémorer le korbanne Pessa’h et un kezayite pour commémorer la matsa qui est consommée avec le korbanne Pessa’h). Pour ces deux kezayitims, il est suffisant de consommer le plus petit shiour de 10 g, soit un total de 20 g de matsa. Ce shiour (10 g X 2= 20 g) contient 16 g de glucides. (20 X 0.81 = 16)
Utilisez les indications suivantes :
S’il est difficile pour une personne de manger deux kezayitims, elle peut accomplir la mitsva en mangeant un kezayite du shiour moyen, ou 16 g de matsa. (Il s’agit du shiour de préférence pour korec’h et pour barec’h. Voir tableau ci-dessus.)
Si cela est aussi difficile (par exemple, si la personne est malade), l’individu peut manger un kezayite du shiour le plus petit, soit 10 g de matsa. (Le même shiour que pour korec’h. Voir tableau ci-dessus.)
Certains poskimes remarquent que l’on devrait ajouter 2 ou 3 grammes à chaque shiour pour compenser la matsa qui demeure logée entre les dents.
Barec’h — Bénédiction après le repas :
Le shiour requis pour barec’h est 16 g de matsa. (Le même que le shiour de choix pour korec’h. Voir tableau ci-dessus.)
Cette quantité est celle que l’on utilisera pendant tout Pessa’h lorsque l’on prend de la nourriture où l’on se lave d’abord les mains et où l’on récite le Birkate Hamazone.
Remarque : Le but de cet article est de servir de référence seulement; ce n’est pas d’offrir un Psak Halac’ha. Toutes questions devraient être discutées avec votre Rav ou Posek.
Les quatre coupes :
Shiour (quantité) :
Le shiour pour les quatre coupes est un réviyite. Le Rabbin Weismandl Shlita a écrit pour nous que l’on devrait utiliser une coupe qui contient la plus grande quantité, c’est-à-dire 150 ml (5,1 oz). Toutefois, il est seulement requis de boire la plus petite quantité, c’est-à-dire, 86 ml (2,9oz). Étantdonnéqu’ilestseulementrequis de boire un rov réviyite (la majeure partie d’un réviyite); la quantité totale consommée devrait être de 45 ml (1,5 oz).
La plupart des coupes utilisées pour le Sédère peuvent contenir beaucoup plus que la plus grande quantité requise. Assurez-vous d’acheter une coupe qui n’est pas trop grande.
(On peut se procurer de petits pots verseurs gradués qui peuvent contenir jusqu’à 60 ml en incréments de 5 ml. Ils peuvent s’avérer être très utiles.)
Le jus de raisin contient une grande quantité de glucides, et un sucre à action rapide (d’un indice glycémique élevé). Essayer d’être rigoureux en utilisant de grandes quantités et en buvant tout le contenu de la coupe pourrait conduire à des taux de glycémie imprévisibles. Nous avons donc effectué des recherches afin d’établir les shiourim précis qui sont nécessaires afin d’accomplir la mitsva des quatre coupes. Si l’on préfère utiliser du vin, on peut alors consommer les plus grands shiourim et consommer tout le contenu de la coupe. (Référez-vous à la section « Variétés de vins ».)
La dernière coupe : Si l’on veut faire la berac’ha ac’haronah (bénédiction après avoir mangé ou bu), il faut boire tout un réviyite de 86 ml (2,9 oz) de vin. Sinon, on ne devrait pas réciter la berac’ha ac’haronah.
Le concept qui consiste à ajouter de l’eau au vin ou au jus de raisin complique un peu les choses. Nous avons lu que dans le cas de vin auquel aucunequantité d’eau ou de concentré n’a été ajoutée par le fabricant, on peut ajouter 60 % d’eau. Par contre, plusieurs rabbanim nous ont dit de ne jamais ajouter plus de 49 % d’eau, étant donné qu’il faut s’assurer que l’on préserve le goût du vin. (À cet égard, cela peut varier selon le goût et la concentration des différents vins). Nous avons contacté Rabbin Yosef Moshe Greenwald (le Rav de Tzelim), qui est responsable de la hachgac’ha des vins Kedem, et M Michael Herzog de l’entreprise Kedem. En unissant leurs expertises
halac’hique et professionnelle, ils ont établi les directives suivantes : un vin au goût prononcé peut être mélangé avec 1/3 d’eau, tandis que tous les autres peuvent être mélangés avec 1/4 d’eau.
La liste qui suit a été discutée avec M. Herzog: Il est permis de combiner 1/3 d’eau aux vins suivants: Sauvignon,
Burgundy Royale,
Chablis, Sauterne, Classic Red, Kedem Estates Matuk.
Tous les vins Cream qui contiennent 12 % d’alcool peuvent être mélangés à seulement 25 % d’eau; et pas plus de 15 % d’eau pour les autres vins Cream. On peut ajouter 1/3 d’eau aux jus de raisins foncés, et cela inclut Concord, Concord Blush et la série des jus de raisins Sparkling. Les jus de raisins blancs peuvent seulement être mélangés à 25 % d’eau. Ajouter de l’eau au jus de raisins Concord à faible teneur en glucides peut s’avérer problématique, mais en cas de circonstances extrêmes, 10 % d’eau peut être ajouté.
Si vous utilisez un vin qui n’est pas mentionné ici, veuillez discuter de cette question avec un Rav.
Cette procédure peut facilement être exécutée sans être obligé de mesurer continuellement pendant le Sédère. Pour les vins qui peuvent être mélangés avec 1/3 d’eau, il suffit de verser deux coupes de vin dans une bouteille vide et d’y ajouter une coupe d’eau. Pour les vins qui peuvent être mélangés avec 1/4 d’eau, il suffit de verser trois coupes de vin dans une bouteille vide et d’y ajouter une coupe d’eau. (La taille de la coupe utilisée pour effectuer ce procédé n’est pas importante. Assurez-vous.
simplement d’utiliser la même coupe pour l’eau et pour le vin.)
Celui qui respecte ces directives correctement ne consommera que 148 à 166 ml (5 à 5,6 oz) à travers tout le Sédère.
Le tableau qui suit illustre la quantité de vin qui est consommée lorsqu’il est dilué
dans une proportion de 1/3 d’eau. Nous avons aussi inclus une colonne indiquant les quantités de glucides consommés lorsque l’on utilise du jus de raisin (étant donné qu’on peut aussi le mélanger avec 1/3 d’eau). L’exemple ci-dessous est basé sur le jus de raisin Concorde rouge Kedem. Chaque portion de 120 ml (4 oz) contenant 18,5 g de glucides (en d’autres mots, 4,6 g par 30 ml [1 oz]).
Mélange du vin ou du jus de raisin avec 1/3 de tasse d’eau.
Mélange du vin ou du jus de raisin avec 1/4 d’eau.
Les données du tableau suivant sont basées sur le jus de raisin blanc Concord Kedem, qui ne peut être mélangé qu’avec 1/4 d’eau. Il contient 14 g de glucides par portion de 4 oz (en d’autres mots, 3,5 g par 30 ml [1 oz]).
Un conseil pour vous aider à identifier une
quantité de 1,5 oz dans votre coupe : avant le Yom Tov, remplissez votre coupe du Sédère avec de l’eau et versez-en 1,5 oz dans une tasse à mesurer. Observez le niveau du liquide dans votre coupe et exercez-vous à le reconnaître. L’information présentée ici ne constitue en aucun cas un guide halac’hique
définitif. Comme d’habitude, chaque individu doit se référer à son propre Rav pour connaître les démarches qui lui sont pertinentes.
Variétés de Vin:
Le meilleur choix serait un vin sec à très faible teneur en glucides. (La plupart des vins secs contiennent environ 4 g de glucides pour 240 ml [8 oz.]) Si vous n’appréciez pas le goût amer, ajoutez-y un peu d’édulcorant. Des édulcorants liquides sont permis durant Pessa’h pourvu qu’ils soient certifiés pour la Pâque; il est aussi
possible d’utiliser des comprimés de saccharine qui se dissolvent dans l’eau.
Comme la loi n’oblige pas les fabricants à afficher les valeurs nutritives sur les bouteilles de vin, il est souvent difficile de savoir exactement quelle quantité de glucides une coupe de vin peut contenir. Si vous recherchez un vin sans glucose, vous pouvez utiliser un glucomètre pour tester des échantillons. (Nous avons utilisé un glucomètre Elite.) Testez un échantillon
en versant une goutte sur votre glucomètre, comme vous le feriez
pour une goutte de votre sang. Si
le vin contient une forte teneur en glucides, le glucomètre affichera
la mention « Élevé ». S’il s’agit
d’un vin sec avec très peu de glucides, l’appareil affichera la mention « Faible ». Tous les autres numéros affichés ne sont que des références; un résultat élevé pour une goutte de sang n’est pas aussi élevé que pour une goutte de vin. Par exemple,
si le compteur indique « 225 », c’est que le vin est relativement faible en glucides. (Rappelez-vous qu’un verre de boisson gazeuse contient 4 500 mg/dl de sucre, alors gardez ces proportions à l’esprit)
Voici quelques exemples de vins dont nous avons testé la teneur en glucides à l’aide d’un glucomètre :
225 = Chardonnay ٭
)Cabernet Sauvignon = 87 (vin rouge ٭ 27 = Sauvignon blanc ٭
Ces vins ne sont que des exemples. Souvenez-vous de tester le vin que vous désirez utiliser.
Point important :
L’alcool peut faire baisser votre glycémie; consultez donc votre médecin pour savoir si vous devriez prendre de l’insuline pour compenser la teneur en glucides du vin.
►Les risques que votre glycémie baisse en raison de l’alcool sont plus élevés si vous avez l’estomac vide. Si vous vous servez de vin pour la première coupe, assurez-vous de respecter les shiourim détaillés plus haut. Ou buvez du jus de raisin pour la première coupe.
►Si vous buvez du jus, veuillez prendre note que la teneur en glucides n’est pas identique entre les différentes sortes de jus de raisin, et peut même changer d’année en année. La teneur en glucides peut s’élever de 27 à 37 grammes par coupe. Veuillez vous assurer de vérifier les valeurs nutritives sur l’étiquette.
►Les personnes souffrant du diabète de type 2 devraient consulter leur médecin pour savoir s’il serait préférable, dans leur cas, de boire du vin ou du jus de raisin. Bien que le jus ait une teneur en glucides plus élevée que le vin, beaucoup de médicaments pour cette maladie ne doivent pas être pris avec de l’alcool. Il semblerait donc que le jus de raisin soit préférable, mais nous supposons que boire seulement la quantité de vin nécessaire au cours des deux soirées du Sédère ne fera aucun mal.