La coupe de Kidouche doit contenir au moins 2,9 onces liquides (87 ml). Pour la première coupe, toutes les coupes de Kidouche doivent maintenant être remplies de vin, de jus de raisins, ou d’un mélange des deux. Le Sédère débute par la récitation du Kidouche qui sanctifie cette journée sainte. Une fois que le Kidouche est récité, chaque personne boit la première des quatre coupes de vin en s’accoudant vers la gauche. Chaque personne doit boire au moins plus que la moitié de la coupe pour avoir rempli son obligation. Comme il est préférable de boire tout le contenu de la coupe, il est aussi préférable d’utiliser des coupes plus petites (pourvu qu’elles contiennent le minimum requis de 2, 9 onces liquides). Il est plus simple de boire toute la coupe que de devoir boire la plus grande partie d’une coupe plus grande. Certains utilisent des coupes plus larges de format de 5,2 onces liquide (156 ml). Il est préférable que quelqu’un d’autre verse notre vin pour nous, cela accentue encore plus l’effet de liberté, comme si nous faisions partie de la monarchie.
On se lave les mains de façon rituelle, ainsi qu’on le fait avant de manger du pain, mais sans faire la bénédiction de « AL NÉTILATE YADAYIM ». (Il est permis de parler entre le lavage des mains et la consommation du légume) Selon certaines coutumes, seulement l’officiant du Sédère se lave les mains. On peut nommer deux raisons de se laver les mains après le Kidouche au début du Sédère.
1. Pour accentuer la différence entre ce repas et ceux des autres jours, tout en stimulant l’intérêt des enfants.
2. Par considération pour ceux qui sont de l’opinion qu’il faut se laver les mains avant de tremper de la nourriture dans un liquide.
Trempez un PETIT morceau de légume (moins d’un kazayite) dans de l’eau salée et récitez la bénédiction : « BORE PERI ADAMAH » (que l’on trouve dans la Hagada), en pensant aussi au maror que l’on consommera plus tard durant le Sédère. Le mot Karpas, écrit en hébreux “ס‘ פרך” nous rappelle les 600 000 Juifs qui étaient esclaves en Égypte. Il faut manger moins d’un kazayite de karpas.
La matsa est cassée en 2 parties parce que ce pain est appelé le pain de l’homme pauvre et que les gens qui souffrent de pauvreté doivent se contenter de morceaux de pain plutôt que de pain entier. Le morceau le plus large est caché dans la maison pour susciter la curiosité des enfants, et pour les encourager à poser des questions sur les usages inhabituels du Sédère et de leurs significations.
En récitant la Hagada, il faut penser à la mitsva : « Et en ce jour, vous raconterez à vos enfants ». Surtout, la mitsva s’applique aux enfants qui ne sont pas encore à l’âge de la Bar Mitsva, même ceux qui sont trop jeunes pour poser des questions. Cette mitsva peut-être accomplie soit en racontant l’histoire par soi-même, ou en entendant d’autres personnes en faire le récit. Cette mitsva s’applique aux hommes comme aux femmes. Il faut donc réciter la Hagada dans une langue qui est comprise par tous. On commence ici à raconter l’histoire dans la Hagada. La Hagada devrait être lue dans la version originale hébreu, mais on peut ensuite la traduire et l’expliquer dans n’importe quelle langue. Plusieurs personnes observent la coutume de lire l’hébreu ensemble pour ensuite permettre à chacun de lire des traductions et des explications dans d’autres langues. Il est important que tous ceux qui sont présents, incluant les enfants, comprennent l’histoire. On peut offrir des commentaires et des réflexions au sujet de notre exode d’Égypte. Toute personne qui accentue des parties de l’histoire, discute ou donne des explications est digne d’éloges. Avant que les quatre questions ne soient récitées, la seconde coupe est remplie. Les Hagadotes donnent habituellement les instructions sur les procédures à suivre pour connaître le moment approprié de lever sa coupe de vin, et celui où il faut verser du vin dans sa coupe, etc.
Puisque nous nous apprêtons à consommer de la matsa – sur laquelle s’appliquent les mêmes règles que sur le pain, il faut procéder au lavage rituel des mains et réciter la bénédiction: «AL NETILAT YADAYIM». Il ne faut pas parler après la récitation de la prière jusqu’à ce qu’on aitfini de manger le morceau de matsa.
Avant de se laver les mains, l’officiant devrait distribuer la quantité appropriée de matsa à chacun des membres de la famille et leur donner aussi un petit morceau de la sienne après avoir récité la prière sur celle-ci. Ceci évitera une interruption trop longue entre la prière et le moment de manger la matsa. La matsa utilisée ici doit avoir été cuite en dedans de 18 minutes, pour commémorer la rapidité avec laquelle les Juifs ont dû sortir de Mitzrayim. Le mot matsa est fort semblable au mot mitsva. Il ne faut pas s’attarder pour laisser la matsa lever, tout comme il ne faut pas retarder l’exécution d’une mitsva. Il faut saisir immédiatement les moments opportuns.L’ordonnateur du Sédère soulève les trois matsotes et récite la prière : « … HAMOTSI… » (Hagada) Ensuite, en tenant la matsa du dessus, entière, et la moitié qui reste du milieu (laissant la matsa du dessous), il récite : « … AL AK’HILAT MATSA… » (Hagada). À partir de la matsa du dessus, on distribue des morceaux à tous les participants du Sédère, tandis qu’ils ajoutent de la matsa à cette petite portion.
La quantité minimum à consommer pour cette première portion est de 7 x 6 pouces (14 cm x 12.5 cm) d’une matsa carrée. Le temps alloué pour consommer cette matsa est de deux à quatre minutes. La matsa devrait être consommée pendant qu’on est accoudé vers la gauche.
L’officiant, suivi de tous les participants, prend le maror du plat du Sédère et le trempe dans le ‘harosset. On récite alors la prière suivante : « … AL AK’HILAT MARROR » (Hagada).
Le maror n’est pas mangé en position penchée.
La quantité prescrite de maror est la suivante : Si vous utilisez des feuilles crues, il vous faut au moins 8 x 10 pouces (16 cm x 20 cm) de feuilles. Si vous utilisez des tiges, il vous faut au moins 3 x 5 pouces (6 cm x 10 cm). Si vous utilisez du raifort, il en faut 1.1 once liquide (33 ml). Seul le raifort frais est acceptable. Si vous utilisez de la laitue romaine, assurez-vous de bien inspecter chaque feuille, afin d’être certain qu’il n’y a pas d’insectes.
La Hagada relaie qu’en chaque génération se soulèvent des groupes ou des nations qui seront contre nous, qui essayeront de nous anéantir physiquement ou émotionnellement. À travers les générations, nous avons fait face à plusieurs circonstances où des nations de par le monde ont essayé de nous anéantir émotionnellement autant que physiquement. Mais nous, le Peuple juif, avons survécu et après avoir traversé l’amertume de la servitude et pouvons maintenant célébrer notre liberté.
L’officiant prend la matsa du dessous pour la briser en deux. Il place entre les deux pièces un morceau de maror (herbes amères). Tous les assistants prennent aussi des herbes amères pour les mettre entre les matsotes avant de réciter la prière appropriée. Ceci aussi est mangé dans une position accoudée. La quantité minimale de matsa est de 7 x 4 pouces (14cm x8cm), et la quantité minimale d’herbes amères (raifort) est de 0.7 once (19.845 g). Si vous utilisez de la laitue, vous devriez utiliser la même quantité qui a été mentionnée précédemment.
Maintenant, la table est prête et le repas est servi avec un sentiment de joie et de liberté. Il faut penser à la mitsva : « Vous célèbrerez votre festival avec joie ». Il faut tout de même faire attention de ne pas trop manger ou boire afin d’être capable d’accomplir la mitsva de l’Afikoman. Il est permis, durant le repas seulement, de boire du vin en plus des quantités prescrites par les quatre coupes du Sédère.
Une fois que le repas est complété, la moitié de la matsa que l’on avait cachée – l’Afikoman — est sortie. Cette matsa, appelée Afikoman, est mangée en mémoire du Sacrifice Pascal qui était servi à la fin du repas.
Chacun prend un morceau de matsa et y ajoute un peu de l’Afikoman. Ceci aussi est mangé dans une position accoudée vers la gauche. La quantité minimale est de 7×6 pouces (14 cm c 12.5 cm) d’une matsa carrée. (Le premier soir, l’Afikoman devrait être mangé avant 00h57). Après l’Afikoman, il est interdit de manger autre chose.
La troisième des quatre coupes est remplie et l’on récite ensemble le Birkat Amazone. Après la prière, on boit le contenu de la troisième coupe de vin en se penchant vers la gauche.
À ce moment du Sédère, nous remplissons une coupe spéciale en l’honneur du Prophète Élie.
La quatrième coupe est remplie et dès qu’on a ouvert la porte de devant pour le Prophète Élie, on entame la fin de la Hagada. Une fois la récitation terminée, on boit la quatrième coupe de vin, en s’accoudant vers la gauche et en chantant de belles mélodies de Pessa’h que l’on trouve dans la Hagada. Une bénédiction est récitée après le vin. On peut trouver cette prière dans la Hagada.
Une fois le service du Sédère complété, consciencieusement et avec exactitude, nous sommes assurés qu’il est agréé par Le Tout Puissant avec tout espoir d’être l’an prochain à Jérusalem.