Chaque génération, il nous incombe de nous percevoir comme si nous venions tout juste de sortir de Mitzrayim ». Pessa’h, comme tout autre Yom Tov, doit être célébré par tous les membres de la famille. Rambam (Maïmomides) soulève que Pessa’h diffère des autres fêtes juives. Chacun de nous fut délivré physiquement et mentalement de l’esclavage en Mitzrayim; chacun de nous doit donc se percevoir comme les miraculés d’Hashem. Face à tous ces grands miracles, nous exprimons notre reconnaissance en fêtant notre liberté, nous mettant dans la peau d’une personne tout juste libérée de plusieurs années d’esclavage. En buvant les 4 coupes de vin et en mangeant en position inclinée, en discutant en famille des miracles de Pessa’h, surtout avec les enfants, nous démontrons notre reconnaissance envers les grands miracles qui se sont produits. Bien que Pessa’h soit un moment où l’on discute des miracles de Mitzrayim, chacun de nous expérimente quotidiennement plusieurs miracles. Ce Yom Tov nous donne l’opportunité de prendre un moment pour réfléchir aux miracles de notre propre vie et d’exprimer notre gratitude en conséquence.
Pessah est une excellente occasion pour faire participer nos enfants au nettoyage ainsi qu’aux autres préparations pour le Seder. Cela crée un véritable intérêt pour eux. N’oublions pas que l’un des thèmes principaux du Seder, c’est de faire participer les enfants et de les encourager à poser des questions et de discuter avec eux les miracles de la sortie d’Egypte.
Opportunité pour nos enfants
En encourageant nos enfants de collaborer aux divers préparatifs, nous les aidons à sentir l’enthousiasme de ce magnifique Hag (fête), et surtout de rentrer dans la fête et au Seder avec joie.
Les souvenirs du Seder resteront dans les mémoires de nos enfants pour toute la vie. C’est un moment où l’on se réunit pour passer de précieuses heures ensembles, en famille, à avoir des discussions fondamentales, basées sur la Torah, sur la naissance de notre peuple et le but-même du Peuple Juif. Cela est particulièrement important dans le monde d’aujourd’hui, un monde où l’attachement au Judaïsme et sa Loi est constamment menacé.
Pas de hamets !
Pendant toute la durée de Pessah, nous ne pouvons pas consommer de Hamets; c’est à dire, tout aliment contenant la moindre trace de pain ou de levain. Tout ce qui nous appartient, ainsi que nos lieux habitations, doivent être complètement nettoyés de tout produit ou aliment fait à base de Hamets, qu’on n’a pas le droit de consommer pendant Pessah. Le Hamets comprend tout aliment fait à base de levain, toute boisson et tout ingrédient fabriqués à partir de blé, de seigle, d’orge, d’avoine ou d’épeautre; ou qui en contient. Tous les produits à base de céréales, comme le pain, les céréales pour le petit déjeuner, le vinaigre d’alcool de grain, ou graine de malts sont donc interdits pendant Pessah.
Préparé pour Pessah:
Anciennement, le ménage était laborieux. Les tables étaient faites de bois brut et plusieurs devaient être sablées afin d’assurer qu’il n’y ait aucune trace de nourriture antérieure dans les crevasses. Les planchers de bois de l’époque n’étaient pas comme ceux d’aujourd’hui, on les frottait et nettoyait méticuleusement. Les femme de ménage n’étaient pas faciles à trouver. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde d’abondance. Les maisons sont remplies de nombreux meubles, ustensiles et vêtements. Avant Pessa’h, la ménagère se trouve intensément occupée à voir à ce que tout soit nettoyé, frotté et parfaitement propre en l’honneur de cette grande fête. Toutefois, contrairement au passé, la ménagère se sent obligée de tout nettoyer, même si un tel nettoyage est rendu inutile par le fait que le bois des meubles est fini et que le plancher est fait d’acrylique ou de marbre carrelé.
Les ménagères n’ont pas à sentir une telle contrainte, ce qui a comme résultat de les stresser et de les empêcher d’apprécier Pessa’h comme il se doit. Ce Yom Tov doit être apprécié au même titre que les autres. Il doit être anticipé dans la joie et tous les membres de la famille doivent être reposés et prendre part à la table du Sédère afin de mettre en œuvre les commandements de la Torah et les obligations rabbiniques en participant à la Hagada avec le reste de la famille.
Cette année, Pessa’h aura lieu mercredi soir le 5 avril 2023 en concordance avec le 14ième soir de Nisan 5776.
Avant Pessa’h, chaque Juif doit se débarrasser de tout le ‘hamets présent dans sa maison, sa propriété et chaque lieu dont il est propriétaire. Même si celui-ci ne se trouve pas sur ces lieux pendant les festivités, s’il s’y est trouvé 30 jours avant Pessa’h, il doit quand même se débarrasser de tout le ‘hamets présent. Pour se faciliter la tâche, tout au long de l’année qui précède, chaque Juif se doit d’examiner chaque place où du ‘hamets aurait pu être gardé ou consommé.
Cette année, la recherche du ‘hamets aura lieu le mardi soir 4 avril 2023, en concordance avec la 13e nuit de Nisan 5776 (environ 45 minutes après le coucher du soleil).
Une fois que la tombée de la nuit arrive, on ne pourra se livrer à aucun travail jusqu’à ce que la Bedika (recherche du Hamets) soit effectuée. La tradition veut que l’on utilise une plume, une cuillère de bois et que l’on s’éclaire avec la lumière d’une seule chandelle pendant la recherche. Comme une chandelle peut s’avérer peupratique, voire même dangereuse, une lampe de poche peut faire l’affaire.
Certains ont comme coutume de prendre 10 morceaux de pain bien enveloppés dans des sacs de plastique, et de les placer tout autour dans la maison —, prenant soin de noter précisément leur emplacement, de sorte qu’ils soient tous retrouvés pendant la recherche.